Tout le
monde connaît l'acupuncture : mais qui connaît les moxas chinois ?
Pourtant ces deux techniques thérapeutiques sont depuis des siècles
utilisées en
Asie où elles sont aussi réputés l'une que l'autre.
Qu'appelle-t-on moxas ?
Il s'agit de petits cônes d'armoise que l'on pose sur le corps aux
endroits des
points d'acupuncture. Une fois mis en place, on les enflamme et ils se
consument doucement.
Lorsque le patient ressent la brûlure, on les retire aussitôt.
On utilise également des bâtonnets d'armoise que l'on allume tel un
cigare.
Une fois incandescents, on approche le moxa des points d'acupuncture,
lorsque le patient ressent une douleur trop forte, on s'éloigne ; puis
on recommence.
L'armoise est une plante que l'on trouve facilement en Europe tout
autant qu'en Asie. Elle couvre souvent les talus et les champs en
jachère. Elle se récolte de préférence le 21 juin. Elle porte également
le nom d'"Herbe de la Saint Jean" qui correspond à cette date. Une fois
récoltée, on la fait sécher pendant 5 ans. Ensuite on la broie pour en
faire de l'étoupe.
Le principe thérapeutique des moxas est l'utilisation de la chaleur
comme moyen d'action sur les méridiens.
Ce qui est surprenant, c'est la similitude entre l'Asie et l'Occident.
En effet, les Chinois utilisent l'action chauffante de type "Feu" dans
les 5 éléments et en Occident l'herbe de la Sain Jean rappelle la date
du soltice d'été où le soleil atteint le point le plus septentrional,
donc la période où l'énergie feu atteint son maximum.
L'avantage de cette technique est que l'on peut l'utiliser pour soigner
les affections courantes (constipation, migraine, impuissance,
frigidité,...) sans avoir recours aux aiguilles.